L'ancien Ficocle et la fondation de Cervia Nuova
L'histoire de Cervia se perd dans les siècles passés. Elle a toujours été entourée d'une aura de mystère, étant donné qu'il existe très peu de documents et de découvertes la concernant.
Les spécialistes s'accordent à dire que Cervia est la "ville aux trois sites", car elle a été reconstruite trois fois à trois périodes historiques différentes.
À l'origine, la ville s'appelait Ficocles, une ville probablement d'origine grecque. Nous n'avons pas beaucoup d'informations sur cette période, mais nous savons qu'elle n'était certainement pas loin de la côte, probablement à mi-chemin entre les actuelles Cervia et Ravenne, et sa proximité avec la mer a également été confirmée par son nom, Ficocles, qui signifie en grec "lieu rendu célèbre par les algues". Nous savons également qu'elle a été entièrement détruite par l'exarque Théodore en 709 pour s'être alliée à Ravenne contre Constantinople.
Après une telle catastrophe, la ville a été reconstruite dans un endroit plus sûr, au centre du Prato della Rosa, à l'intérieur de la Salina.
C'était une ville forte avec trois entrées reliées au continent par des ponts-levis, un Palazzo Priorale, sept églises et une forteresse défensive construite, selon la légende, par Barberousse lui-même.
Le changement de nom de Ficocle à Cervia remonte à cette période.
La nouvelle ville pouvait certes compter sur une position géographique qui la rendait imprenable, mais en même temps elle ne pouvait pas garantir aux habitants de l'époque des conditions environnementales et hygiéniques optimales. Les salines n'étaient plus qu'un marécage et, en quelques années, l'air malsain a décimé la population.
En 1630, l'idée de déplacer Cervia vers un lieu géographique plus sain commence à être envisagée. Toutefois, ce n'est que le 9 novembre 1697 que le pape Innocent XII, alors chef des États pontificaux, décide de signer le chirographe contenant l'ordre et les procédures de reconstruction de la nouvelle ville.
Le document indiquait exactement le nombre de maisons à construire, l'emplacement de la cathédrale, du palais de l'évêque et des prisons, et le coût total était de 35-40 000 scudi. Il restait suffisamment de place pour les deux entrepôts de sel et la tour défensive de San Michele, qui avait déjà été construite en 1691. Les entrepôts étaient des bâtiments massifs, avec peu d'entrées et particulièrement grands à l'intérieur afin de pouvoir contenir d'énormes quantités de sel, environ 130 000 quintaux.
Cervia : l'origine du nom
On raconte qu'à l'époque où la ville était entièrement entourée de bois et de forêts, l'évêque de Lodi était l'un des plus grands habitués de ces espaces verts. Un jour, alors qu'il se promenait dans la pinède, un cerf, reconnaissant en lui un fonctionnaire de Dieu, s'agenouilla devant lui en signe de dévotion.
À partir de ce jour, il était naturel de nommer la ville Cervia, non seulement pour commémorer cet événement extraordinaire, mais aussi parce que les cerfs étaient particulièrement nombreux dans nos pinèdes.
Une version ultérieure nous apprend cependant que le nom de la ville était probablement dû à la présence à Cervia des "Acervi", ces énormes tas de sel déposés au bord du marais salant après chaque récolte.
Quoi qu'il en soit, la première version semble convaincre les habitants de Cervia eux-mêmes, à tel point que les armoiries de la ville représentent un cerf doré agenouillé sur un sol vert.
INFORMATIONS ET RÉSERVATIONS
Site officiel du tourisme de Cervia